Historiquement, on avait l’habitude de considérer qu’il y a deux grands systèmes de notation: l’un américain et l’autre européen.

Le premier, qui établit une note sur 100, et a été mis en place par Robert Parker dans sa publication Wine Advocate.

Les publications américaines ont l’habitude d’utiliser cette échelle de notation, pensons à James Suckling ou encore Wine Enthusiast.

C’est aussi ce système de notation que privilégie le magazine américain Wine Spectator, qui classe les vins en six catégories.

Les Européens, eux, se servent souvent d’un système sur 20. C’est le type de classement privilégié par la célèbre critique britannique Jancis Robinson par exemple

Mais les temps changent et la Revue du vin de France, prestigieux magazine spécialisé de l’Hexagone, a récemment adopté les notes sur 100 plutôt que sur 20.

Plus près de chez nous, des auteurs québécois proposent également d’autres formes d’évaluation des produits. C’est le cas du guide du vin de Nadia Fournier qui utilise un système de notation sur 5 étoiles. Il faut toutefois se garder de comparer les notes de différentes publications entre elles. Une note de 4 étoiles sur cinq est exceptionnelle, alors qu’en ajustant la même note à 80 sur une échelle de 100, le produit ne ferait pas courir les foules.

Système de notation du magazine américain Wine Spectator:

95-100 – Grand vin classique:
un très grand vin

90-94 – Vin exceptionnel:
un vin de caractère supérieur et de grand style

85-89 – Très bon vin:
un vin avec des qualités remarquables

80-84 – Bon vin:
un vin solide et bien fait

75-79 – Vin médiocre:
un vin buvable, mais qui a des défauts mineurs

50-74 – Vin défectueux:
non recommandé

Qu’en est-il des bières et des spiritueux?

Les mondes des spiritueux et des bières partagent beaucoup d’éléments communs avec celui du vin mais on aborde parfois les systèmes de notation des produits d’un point de vue différent. Dans l’univers des spiritueux, on a globalement adopté la note sur 100. C’est le cas de Jim Murray, une référence dans le monde des whiskies, qui utilise cette échelle de notation dans son guide annuel « Whisky bible ».

Du côté de la bière, le site RateBeer est souvent donné en référence pour l’évaluation des produits. Il utilise un algorithme qui établit une moyenne de l’ensemble des notes des utilisateurs du site qui ont donné leur avis sur un produit. Les notes sont toujours attribuées sur une échelle de 100 mais c’est la masse critiques d’évaluateurs qui permet d’établir la cote.

 

Les notes sont-elles fiables?

Les publications sérieuses présentent clairement les critères utilisés pour noter les produits à leurs lecteurs par soucis de clarté et de transparence.

À titre d’exemple, le magazine Wine Spectator retient quatre critères pour dresser une note finale : la qualité, la valeur, la disponibilité et le facteur « X », c’est-à-dire l’enthousiasme suscité par un producteur montant, un vin de référence ou un produit typique d’une région viticole.

Un indice de qualité pour le consommateur? 

Certains ne jurent que par les notes attribuées aux vins, d’autres les boudent, les trouvant trop réductrices ou trop commerciales. Une chose est sûre : un vin qui obtient une très bonne note (de 90 et plus, par exemple) ne sera jamais de la piquette! Par contre, tous les goûts sont dans la nature. Robert Parker, par exemple, ne se gênait pas pour insister sur sa préférence pour les vins bien mûrs avec une forte structure tannique et peu d’acidité. Il faut garder en tête que les points sont attribués par des humains qui ont des préférences en matière de vins. Comme nous!