Bon an, mal an, les ventes de vin italien représentent environ le quart de toutes les bouteilles vendues au Québec. Une affection durable pour un pays qui trône actuellement au premier rang des producteurs mondiaux, le tout autour d’une incroyable diversité de production. L’Italie compte en effet près de 400 cépages indigènes mis de l'avant, cultivés dans 409 dénominations d’origine protégée situées dans les moindres recoins du pays, des contreforts des Alpes aux coteaux volcaniques de la Sicile. Et c’est sans compter les dizaines de cépages internationaux qui viennent aussi s’y entremêler et enrichir ce portrait incroyablement large. Quel que soit votre style, vous trouverez inévitablement, quelque part dans la péninsule, la cuvée qui vous convient. Jeune et gouleyant, frais et vif, structuré et fait pour la garde, généreux et fruité, tout cela est au rendez-vous.

Groupes de personnes en train de trinquerGroupes de personnes en train de trinquer

L'international au service du local

Dans l’Italie de nos jours, l’international et le local vont main dans la main. À partir des années 1970, la montée des supertoscans a été marquante. Ces cuvées produites hors des appellations traditionnelles, le plus souvent à partir de cépages bordelais, et destinées à se mesurer aux grands crus de Bordeaux, référence ultime en matière de vins fins, ont en effet donné au pays un éclat international renouvelé. En surprenant – et en convainquant – les critiques comme les amateurs, les producteurs italiens ont contribué à offrir une vitrine plus large aux vins plus traditionnels, comme les brunello di Montalcino, les barolos ou les amarones, qui ont rehaussé leur qualité et leur réputation. Traditionnels ou modernes, les grands rouges du pays ont une capacité de garde phénoménale, qui impressionne sans cesse: goûter un Sassicaia à pleine maturité, ou un barolo de plus de trente ans encore fringant et énergique, c’est une expérience marquante. Dans un monde du vin qui recherche constamment la nouveauté, l’inconnu et l’inattendu, la diversité italienne fait aussi son chemin. Derrière les grandes appellations et les supertoscans, des vins d’Ombrie, de Sicile, des Abruzzes, de l’Alto Adige, de la Sardaigne ou de la Campanie ont su séduire les amateurs du monde entier. Un petit verre de teroldego ou de frappato, avec ça?

Vino bianco anche

Longtemps considérés avec indifférence, les blancs italiens ont aussi su prendre leur place au soleil, au cours des dernières années. On y trouve également un va-et-vient entre les cépages internationaux et indigènes, l’attrait du chardonnay n’empêchant pas le fiano, le verdicchio ou le catarratto de faire découvrir leurs mérites. Traités avec attention par les vignerons, les cépages blancs italiens ont bien du bonheur à livrer. Un exemple parmi d’autres, le soave, longtemps connu comme un vin de soif des plus légers a su montrer son immense potentiel et une surprenante intensité, grâce à des vignerons déterminés à montrer les qualités du terroir et le potentiel du cépage garganega. Parions que là aussi, on n’a pas fini d’être surpris.

Classiques et découvertes

Le nouvel arrivage de décembre des Italiens de renom reflète tout à fait à la diversité de l’Italie d’aujourd’hui. Si les supertoscans y trouvent toujours une place de choix, d’autres appellations phares telles que bolgheri, barolo et brunello sont de la partie! Des vins prisés comme le Sassicaia et Ornellaia s’y retrouvent aussi. On peut également y dénicher d’autres grands classiques d’Italie: le Barbaresco de Gaja, le Brunello de Tenuta Luce, le Tignanello d’Antinori et le PietradOnice de Casanova di Neri. De nouvelles cuvées en blanc, de producteurs dont la réputation n’est plus à faire comme Marion et Borgogna, font aussi leur apparition!