Quel verre doit-on utiliser?

«On peut très bien servir le whisky dans des petites coupes à vin qu’on a chez soi. Ou encore, dans des verres old-fashioned. Pour une dégustation plus poussée assortie d’un certain budget, il existe des verres à pied conçus à cet effet, de marque Glencairn, du nom d’une cristallerie écossaise. On les trouve facilement dans des boutiques spécialisées, à environ 10$ l’unité. Un bon investissement.»

Quelle température permet de saisir toute la complexité du whisky?

«Le mieux est de le déguster à la température ambiante ou d’une cave à vin qui oscille autour des 16 degrés. On évite la glace qui dilue le whisky et altère les perceptions. Si on souhaite le rafraîchir, on peut toujours utiliser des glaçons en pierre granit, mais les saveurs risquent d’être anesthésiées. Pour atténuer la force de l’alcool et mieux percevoir la complexité des arômes délicats, on l’allonge de quelques gouttes d’eau.»

Nicolas Bourque, expert et animateur des Ateliers SAQ par l’ITHQNicolas Bourque, expert et animateur des Ateliers SAQ par l’ITHQ

Nicolas Bourque, expert et animateur des Ateliers SAQ par l’ITHQ

Scotch, bourbon, rye… par lequel commencer pour s’initier?

« Si on en est à sa première dégustation et qu’on ne veut pas y investir une fortune, on peut y aller avec des blends (mélanges) issus d’un assemblage de whiskys ou de scotchs d’une ou plusieurs distilleries, voire de différentes céréales, tels Johnnie Walker et Ballantine’s. Le bourbon est aussi une bonne porte d’entrée avec ses arômes de pâtisserie et ses prix avantageux – Bulleit et Marker’s Mark. Même chose pour les whiskys canadiens et irlandais, faciles à boire, mais plus délicats – Canadian Club et Jameson. Les plus expérimentés opteront pour des produits recherchés, tels les Single Malt.»

Faut-il respecter un ordre au niveau des arômes?

On y va en crescendo, du plus léger au plus corsé. La cadence augmente au fur et à mesure qu’avance la soirée! Les pastilles de goût de la SAQ peuvent servir de guide pour grader la dégustation – léger et floral; mi-corsé et fruité; mi-corsé et boisé; corsé et complexe; corsé et fumé. Pour une dégustation autour du thème du Single Malt et un tour complet de l’Écosse, voici des suggestions: 

Quels sont les gestes à éviter et ceux à poser?

On évite les parfums trop odorants et bien sûr, la glace. On sert de l’eau en à côté, car c’est important de s’hydrater. Et on déguste selon trois étapes: l’analyse visuelle (couleur, robe, jambes), l’analyse olfactive pour saisir les parfums, et l’analyse gustative pour apprécier l’intensité, la texture, les arômes et la longueur en bouche. Des bouchées en accompagnement peuvent rendre la dégustation plus ludique – par exemple, des aliments salés et à saveur umami, tels fruits de mer, poissons, charcuteries, fromages à pâte dure et produits fermentés. Il y a une grande part de subjectivité dans l’appréciation. L’important, c’est d’avoir du plaisir!